Table des matières
- Vidéo
- Introduction
- Élément #1: La proximité entre le management et les joueurs
- Élément #2: Le lien d’interdépendance entre jeunesse et expérience
- Élément #3: L’adversité a créé un nouvel ADN
- Élément #4: Rester dans le moment présent
- Élément #5: Embrasser tous les types de personnalité
- En conclusion
Voici l’atelier interactif de cet article:
Introduction
Il y a tant de parallèles à faire entre le sport et les affaires et, aujourd’hui, nous voulons nous inspirer de l’histoire du Canadien pour vous soutenir à obtenir de meilleurs résultats d’équipe. Qu’est-ce qui fait que cette équipe qui a vécu tant d’adversité cette saison a réussi à bâtir cet esprit de corps et réaliser l’impossible, celui d’atteindre la finale de la coupe Stanley? On parle ici d’une équipe qui a terminé au 18e rang du classement général et qui a vu 9 nouveaux joueurs s’intégrer au noyau de joueurs principaux. On disait qu’ils étaient trop petits, trop vieux, que Bergevin devait être congédié. Pourtant, ils ont réalisé ce qui n’avait pas été fait depuis 28 ans, atteindre la finale de la coupe Stanley!
Qu’ont en commun l’édition actuelle du Canadien et les équipes de travail performantes? Beaucoup de choses! Voici 5 éléments qui peuvent vous inspirer à obtenir de meilleurs résultats d’équipe suite au parcours du Canadien en série.
Élément #1: La proximité entre le management et les joueurs
Cheveux au vent, Marc Bergevin saute de joie et embrasse les joueurs de son équipe. Avez-vous déjà vu un directeur général ou un gestionnaire aussi proche de ses joueurs ou de son équipe? Chez Hubu, nous croyons que pour qu’une équipe soit à son meilleur, le leader devant doit « aimer » son équipe. Avec cet enthousiasme et cette passion contagieuse, Bergevin est un exemple d’engagement à l’objectif commun pour les entraîneurs et les joueurs.
Tout le monde est gagnant quand tu te sens supporté comme ça, les gars tiennent les bâtons moins serrés, les sourires sont présents et l’équipe gagne en confiance. La conséquence est que les joueurs ne jouent plus pour leur prochain contrat ou leur augmentation de salaire, mais pour le logo qui se trouve sur leur chandail. C’est ce qui permet d’exceller collectivement.
Élément #2: Le lien d’interdépendance entre jeunesse et expérience
« Nous sommes aussi forts que notre maillon le plus faible. »
Le Canadien se démarque aussi par le lien d’interdépendance entre jeunesse et expérience. L’énergie des recrues Caufield-Suzuki-Kotnaniemi donne de la vitalité aux vétérans et à l’inverse le calme de Price-Weber-Perry-Stall donne de la confiance aux jeunes. Dans nos équipes de travail, les personnes expérimentées ont un savoir-faire, un savoir-être, de l’expérience, les personnes nouvelles ont une soif d’apprendre, une candeur, de la créativité, de l’énergie.
Ce mélange de jeunes et de vétérans devient la clé pour transmettre les connaissances et l’expérience. Par exemple, à la ligne de centre, il y le vétéran Staal (36 ans) qui peut donner des trucs aux jeunes Suzuki (21 ans) et Kotkaniemi (20 ans). Ce jumelage ou partage entre pairs est mutuellement bénéfique et beaucoup d’équipes de travail pourraient s’en inspirer.
Élément #3: L’adversité a créé un nouvel ADN
Les noirceurs vécues par l’équipe cette saison ont été l’opportunité de définir un ADN, une identité qui les mobilise et les inspire à continuer. Joel Edmundson a récemment dit en conférence de presse: « Il faut utiliser l’adversité de manière positive, car ça rend ton équipe plus forte dans les moments difficiles. »
Cette adversité a mené à un changement d’entraîneur. Le changement d’entraîneur au début de la saison a créé un nouvel ADN d’équipe. Depuis sa succession à Claude Julien, Dominique Ducharme a mobilisé et engagé ses joueurs en répétant la phrase suivante: « Cirez vos souliers et soyez prêts pour la danse. » Joel Edmundson a ajouté ceci suite à son message sur l’adversité: « Cirez vos souliers et soyez prêts pour la danse. Maintenant que nous y sommes, nos souliers sont cirés. Donc, nous sommes prêts à jouer. »
Questionné à savoir ce qui faisait un bon danseur à ce stade-ci de la saison, Ducharme n’est pas passé par quatre chemins. « Il faut qu’un joueur soit capable de sortir ses « moves » de danse sans trop y penser. Il faut que ça devienne une deuxième nature. C’est pour ça qu’on veut les garder propres. » Conclusion, son message passe bien auprès des joueurs et il a su créer un nouvel ADN d’équipe ou tout le monde, peu importe son rôle, a la mission commune à cœur.
Élément #4: Rester dans le moment présent
« Ils peuvent peut-être nous battre 9 fois sur 10 mais pas ce soir. »
-Herb Brooks
Pour qu’un joueur soit capable de sortir ses « moves » de danse sans trop y penser, il doit posséder une grande qualité d’athlète: être dans le moment présent. La définition d’être dans le moment présent signifie être en contact avec ce qui se passe à ce moment précis sans s’inquiéter pour le futur, ni penser au passé. Il ne faut jamais anticiper, il faut rester « focus » dans le moment, quand tu perds comme quand tu gagnes. Un exemple de cela est de ne pas trop s’emballer quand la série est 3 à 0 contre Winnipeg. Les gars n’ont rien pris pour acquis, sont restés « focus » et ont su terminer la série en 4 parties.
Pleinement vivre le moment présent, c’est aussi avoir un niveau d’intensité élevé. C’est être capable d’être intense dans les moments de travail, mais aussi de l’être dans les moments de repos et de relaxation. Dans un monde où on est de plus en plus connecté, c’est important de s’accorder des moments de déconnexion où on est pleinement présent pour notre sphère personnelle.
Élément #5: Embrasser tous les types de personnalité
Nous avons tous des personnalités différentes et il se peut que, naturellement, on soit attiré vers des personnes qui sont complémentaires à nous ou qui ont plus d’affinités avec nous. On n’aimera pas tout le monde égal dans une équipe. Par exemple, pour un extraverti, le calme de Carey Price après la victoire qui les envoie à la Coupe Stanley va peut-être le frustrer. Il se dit « Pourquoi Carey n’est pas plus enthousiaste que ça? ». À l’inverse, il va y avoir des personnalités colorées, comme PK Subban à l’époque, qui vont venir « taper sur les nerfs » des personnalités plus calmes.
L’important ici est que ces différences ne viennent pas nous limiter dans notre capacité à travailler en équipe. Nous ne sommes pas dans le vestiaire du Canadien, mais il ne semble pas que ces différences affectent la chimie d’équipe. Bien qu’il y ait différents types de personnalité, les gars embrassent leurs différences et obtiennent des résultats.
En conclusion
En conclusion, l’ingrédient qui pousse les équipes à collaborer et à travailler en équipe est l’objectif commun. Tout commence par ça, c’est la clarté du pourquoi on fait les choses. Dans le cas des équipes de la LNH, l’objectif commun est de gagner la coupe Stanley. On peut dire que tous les joueurs de toutes les équipes veulent remporter la coupe Stanley. Cependant, ce qui distingue le Canadien cette saison est son agilité organisationnelle et sa capacité d’adaptation à faire face aux obstacles (blessés, COVID, changements d’entraîneurs) et à se relever. En d’autres mots, de continuer à avancer vers l’objectif commun malgré l’adversité.
C’est aussi la confiance mutuelle qui s’est installée dans le groupe. L’équipe est devenue une bulle sécuritaire ou j’ai le droit d’expérimenter et de faire des erreurs. C’est l’élément qui favorise la prise de risque. Quand la confiance mutuelle règne, je sais que je peux tenter une passe, car j’ai confiance que mon coéquipier est là pour me supporter en arrière. Toutes les parties prenantes sont mobilisées, peu importe leurs rôles, elles dansent ensemble et si un pas est fait vers la gauche, tout le monde va vers la gauche. C’est l’élément rassembleur qui distingue les grandes équipes. Nous espérons que cette histoire vous inspirera dans vos milieux de travail.
« Hubu: Because We Are. »